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Killa D'Arkanna

Chapitre 1

Elle est là, étendue, baignant dans son sang, ses longs cheveux blonds poisseux et sales. Elle ne saura jamais pourquoi elle est morte, pourquoi elle, pourquoi si jeune? Tout ça à cause de ma partie ténébreuse...

Cela fait trois jours qu'elle me fuyait. Elle était forte. Très peu d'humains m'ont résisté aussi longtemps.

 

Je m'appelle Killa D'Arkanna V'al Lyra. Et je suis un monstre. Contrairement à ce que certains vont penser, je ne suis pas un vampire. Je suis un tout autre genre de monstre. Je suis une déesse. Il existe des tas de légendes à mon sujet. Certaines sont vraies, d'autres non. Je suis la déesse des Ténèbres et de la Lumière. Les humains me donnent beaucoup de noms. Pour ma partie maléfique, ce sont des noms comme "La Fée Noire" ou encore "L'ange du Sang". Pour ma partie lumineuse, ça donne "La Reine du Soleil Blanc" ou "La Dame lumineuse".

Lorsque ma partie Ténébreuse prend le dessus, je pars en chasse d'humain, et je les tue. Souvent simplement pour le plaisir. Je crois que je préfère ma partie de Lumière. Même si en ce moment je suis encore Ténèbres.

 Je me retourne, puis incante. Un tourbillon de plumes noires me recouvre et, après quelques secondes de noir complet, je me retrouve face à mon temple.

 Un gigantesque temple de plus de trente mètres de haut, où se mêlent le noir et le blanc, le rouge et le bleu, l'or et l'émeraude. Tout est finement sculpté, des petits motifs géométriques aux grands chevaux ailés, mon emblème. J'entre. Aujourd'hui la salle du hall est la salle aux miroirs, douze mètres de hauteur et quinze mètres de longueur. Les salles changent sans arrêt de place, dans ce grand et vide temple. Dans MON grand et vide temple.

Je me regarde dans l'un des miroirs. Des cheveux longs, noirs et ors, deux yeux où se mêlent le bleu, le noir, le rouge et le vert, un visage fin, des cornes et de longues oreilles d'elfe, une longue robe en dentelle noire, fendue sur le devant, un pantalon tout aussi noir et des bottes montantes... noires. J'ai l'air d'une jeune gotique de 17 ans. Alors que j'en ai environ cinq mille.

Quelques plumes noires volettent de ci de là dans cette grande salle, aux piliers d'ivoire et au sol de marbre rouge. De par les vitraux des fenêtres on entrevoit un fin rayon de lumière, qui vient toucher le centre de la salle, ou est tracé un rond de deux mètre de diamètre au milieu du quel, entouré de maintes décorations, on peut lire les lettre K,A,V et L, surmontées d'un pégase tout d'or et d'argent.

 

Le soleil se lève. Une nouvelle journée de mon éternelle vie commence.

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