Chapitre     2:

   Après la grande sieste, le loup partit en marchant, car il était sur d'arriver chez la grand-mère du petit homme avant lui.

Ce dernier partit en sautillant, en prenant du temps pour regarder les papillons voleter, et cueillir des fleurs. Bien évidemment, ce fût le loup qui arriva en premier à la petite chaumière. Il frappa à la fenêtre de la vieille chaumière.

« Qui est là ? Demanda la vieille femme qui l'habitait.

-C’est le petit chaperon vert.

- Tire la chevillette, & la bobinette cherra. »

 

 

   Le loup entra dans la petite maisonnette, et avala la pauvre femme, une fois qu’elle fût rôtie à point.

Il s’habilla des habits de la vieille femme, et se glissa sous les couvertures du lit de cette dernière.

    Le petit chaperon vert, qui avait passé son temps à rêvasser, arriva enfin devant le vieille chaumière. Il donna un grand coup de pied dans la porte pour la défoncer, et entra dans la maison.

Le petit chaperon vert posa son petit panier sur la table, et s’approcha du lit.

« Mère grand, que vous avez de grands bras ! lâcha le petit garçon.

-c’est pour mieux t’embrasser. répondit le loup.

-Que vous avez de grandes jambes !

-C’est pour mieux courir.

-Que vous avez de grandes oreilles !

-C’est pour mieux t’entendre, mon enfant.

-Que vous avez de grands yeux !

-C’est pour mieux te voir, mon enfant.

-Que vous avez de grandes dents !

-C’est pour mieux te manger ! »

Sur ces paroles, le loup s’assit sur le lit, & dévora une part de galette, car c’était à elle qu’il parlait.